Entretien (& impact écologique)

Comme mentionné dans la rubrique "Ethique entre mammifères", l'adoption d'un animal domestique n'est pas l'acte le plus écologique qu'il soit en terme :

  • D'alimentation : les conséquences de l'industrie alimentaire des animaux de compagnie est intrinsèquement liée à celles de l'élevage industriel (bovins, ovins, caprins) et plus particulièrement celle pour le chat, carnivore strict. Selon un article de FuturaPlanète, la France aurait fabriqué l'an passé 2 millions de tonnes d'alimentation pour animaux. Si l'élevage industriel est fort énergivore à la planète en terme de gaz à effet de serre, l'industrie en aval n'échappe pas non plus à la règle : consommation d'eau, utilisation et fabrication de farines animales, etc. 
  • D'entretien : la consommation annuelle moyenne de litière serait estimée à 35 Kg par an et par chat. Bien qu'il existe désormais des alternatives moins impactantes pour l'environnement avec les litières végétales ou les pellet (granulés bois) une augmentation du nombre de germes a été constaté dans les cours d'eau, germes principalement issus des déjection félines dont la cause relève essentiellement des propriétaires qui vident leur litière dans les toilettes ou en pleine nature. Rappelons au passage que les litières, même végétales ou naturelles, ne sont pas compostables : contamination des mammifères terrestres ou marins à la toxoplasmose.
  • De soins : les produits d'entretien de nos poilus ne sont pas forcément aussi écologiques et naturels que veulent bien le laisser entendre les étiquettes des contenants pour la plupart en plastique... De même les traitements sanitaires type anti-puces / anti-tiques, vermifuge, soins curatifs sont loin d'être les plus sains et pour certains non sans danger. Ainsi les intoxications et les décès liés aux colliers antiparasitaires (Bravecto par ex) et aux produits d'entretiens sont en constantes augmentation malgré les "classes-actions" préventives et les rapports de toxicovigilence.
  • De mode de vie : il n'y a pas meilleur chasseur que chat bien nourri ! Un félin qui a faim n'est pas forcément un félin habile, il suffit simplement de regarder quelques documentaires animaliers pour s'en rendre compte.

    Laisser sortir son chat afin de respecter ses besoins physiologiques est donc antinomique au respect de la biodiversité. Toujours selon l'article de FuturaPlanète, une récente étude à démontré que l'impact des chats sur la biodiversité était dix fois plus importante que celui d'un prédateur sauvage de taille comparable. Je lis souvent des infos-intox au sujet des colliers, toujours est-il que munir son chat (qui sort) d'un collier anti-étranglement muni d'une clochette permet de limiter les dégâts et notamment sur les oiseaux, cible de choix de nos félidés.
Après cette introduction un peu longue que j'espère digeste : les trucs et astuces de La Chacropole...



ENTRETIEN DES SURFACES ET DES LITIERES ET LIEUX DE VIE

Avant toute chose il apparaît capital de préciser que la fonction olfactive du chat a une place prépondérante dans sa vie sociale et nutritive. Son odorat serait estimé comme 100 fois plus développé que celui de l'homme non seulement grâce aux plusieurs millions de terminaux olfactifs dont il dispose mais aussi grâce à un organe complémentaire dit de Jacobson (considéré comme un sens supplémentaire aux nôtres). Cet organe situé dans le canal du nez au palais lui permet (entre autre en retroussant les babines) non seulement de capter les odeurs mais également les phéromones (sorte d'hormone de communication). Votre chat est donc ultra-sensible aux odeurs mais aussi aux produits ménagers et d'hygiène que vous utilisez. 

Proscrire l'eau de javel, la NaCIO, très toxique pour l'environnement, laisse en sus une odeur qui incite les chats au marquage. L'utiliser de manière sporadique et en cas d'absolue nécessité sanitaire m'apparait donc être une évidence. 

Préférez : 


Le Nettoyeur vapeur
dont la haute température est un excellent désinfectant naturel sur quasi toute surface qui éradiquera certaines affections protozoaire type Guardia / Cryptospondium sur lesquelles Madame Lacroix ne pourra rien pour vous.


Le Savon Noir
(mieux vaut celui à l'huile d'olive qui peut aussi servir dans des compositions de soins corporels et notamment d'antiparasitaires et mieux vaut éviter -selon une récente étude de 60 millions de consommateur parue en juin 2019, la marque Carolin pas si savon noir que cela). Un article du magazine Journal des femmes résume assez bien ce hors série à ne pas manquer...


Le vinaigre blanc
très utile pour l'entretien et la désinfection des litières mais également dans la confection de sprays nettoyant mutli-surfaces. Attention à ne pas l'associer avec le bicarbonate de sodium car le mélange d'une solution acide (vinaigre) avec un produit basique (bicarbonate) annihile au moins partiellement l'efficacité recherchée.


Le bicarbonate de sodium
: tout comme le savon noir le bicarbonate a des compétences transversales entretien/soin de l'animal. Ses capacités de neutralisation des odeurs en font un ingrédient très utile pour les litières mais aussi pour les actions antiparasitaires et/ou le détartrage dentaire des chiens. Bien que sans danger pour l'animal, son Ph8,4 n'en fait, selon moi, pas le meilleur ingrédient à appliquer sur le pelage du chat. En revanche, mélangé à du sel et saupoudré sur les couchages, il est un excellent répulsif puces et tiques...


La Terre de diatomée
: parlant justement de puces et tiques, la terre de diatomée est un très bon palliatif aux infestions parasitaires mais elle a toutefois ses limites selon le degré de contamination. Attention à bien choisir la terre de diatomée dite alimentaire car le chat passe approximativement un quart de son temps à se lècher.

Les huiles essentielles d'agrumes que le chat déteste pour un spray répulsif uniquement (attention excepté quelques unes, n'administrez jamais d'huiles essentielles à votre chat : son organisme n'est pas constitué pour dégrader et éliminer les phénols qu'elles contiennent ce qui en fait des poisons potentiellementlement létaux).


Les solutions probiotiques
en désodorisant litière et marquage fonctionnent également très bien (un flacon de Probisa dure environ un an à raison de plusieurs pulvérisation chaque jour dans 7 litières autant dire que même si le produit est un peu cher (comptez 24,- environ) il est ultra rentable et mille fois plus respectueux que certains sprays qui sanitol tout).


La recette du spray désinfectant de LaChacropole pour 1 litre :
1 c-à-c de bicarbonate ou une bonne rasade de vinaigre blanc
1 c-à-s de savon noir
5 gouttes d'h.e. Tea Trea
7 gouttes d'h.e. Citrus (si besoin que le produit soit répulsif) ou Pin Sylvestre
Le reste en eau

Pour le sol :
Nettoyeur vapeur ou Savon noir/H.e. Tea Tree/ h.e. Canelle écorce / h.e. Orange (pour le parfum et l'action répulsive anti marquage)

Spray Maison anti-marquage 25 ml :
- 15 gouttes d'h.e. citrus 15 gouttes d'h.e. Orange 15 gouttes d'h.e. Pamplemousse, 7 gouttes de Dispersyl (ou 1 c-à-s de vinaigre blanc pour la dispersion dans l'eau)

Enlever les poils sur les surfaces :

Le caoutchouc est un excellent matériau pour enlever les poils sur tous types de surfaces y compris les tissus. Vous trouverez dans le commerce la panoplie anti-poils de la ménagère allant de la balayette et son balai aux gants ménagers et petites brosses à picots.

Protéger vos plantes et pots :
- Tartiner de la moutarde forte sur les rebords intérieurs du pot... vous pouvez également en diluer dans un pulvérisateur avec de l'eau (les plantes ne craignent pas ce qui ne sera pas le cas du matou malintentionné) ;
- Mettre de l'aluminium à la base de la plante et contourner le pot (le chat a horreur de marcher dessus) ;
- Moins écolo mais super efficace quand on tient à son jardin intérieur : une à deux boules de naphtaline sur la terre (enfin ça c'était avant que la moutarde ne leur montent au nez)...

Parlant plantes... plus de 100 variétés différentes côtoient les chats de la maison depuis toujours. En plus de 20 ans la seule intoxication bégnine que j'ai déplorée était mon gourmand bouc sur mon feu Rodhodendron... Rares sont les intoxications du chat avec les plantes. Les plantes et baies toxiques ont un goût amer. Jadis l'homme se servait instinctivement de ses papilles à cet effet, le chat moins bête continue de faire confiance à son palais sans compter pour les péremptions définies par les lobbies...


CHOIX DES LITIERES


S'il est très facile de comparer les tarifs d'une litière à une autre pour autant qu'elles soient toutes deux exprimées dans la même unité de mesure (litre ou kilo), lorsqu'il s'agit de dresser un comparatif entre celles en litres et celles en kilo, ça se corse un peu, ne parlons pas de leur rentabilité : à moins de tester impossible de savoir où l'on va ! Je l'ai partiellement fait pour vous...

Je n'aborderai pas les litières de silice que je n'ai jamais essayées en raison de leurs tarifs plus coûteux.

Si les litières agglomérantes sont, selon moi, les plus faciles en terme d'organisation et d'hygiène, les litières végétales sont le must en matière d'écologie et d'économie. Autant dire que les litières végétales agglomerantes sont donc de nec plus ultra !

J'ai longtemps fonctionné avec la litière minérale agglomérante de Leader Price. Autant dire que lorsque l'enseigne a été rachetée, j'ai un soupçon eu, égoïstement, l'âme en peine. Ainsi à commencé ma véritable quête de the perfect litière ! 

J'ai tenté dans un premier temps les pellets de chauffage : le flop. Les copaux se désagrègent sous l'action de l'urine pour tartiner le fond du bac, impossible d'enlever les surplus quotidiennement, les cacas font du slalom entre les pellets, et les chats dans tout cela ? Et bien ils n'en sont pas tip top friands...


Je suis donc revenu à la litière minérale et la grande valse des marques qui ne conviennent pas, trop fine, trop granuleuse, une purée dans le bac, etc. Et puis un jour je me suis lancée dans l'agglomérante végétale Cat's Best pour ne pas la citer et là... R.é.v.é.l.a.t.i.o.n !